Les raisons d’un Jubilé

“Pourquoi un Jubilé de la miséricorde? Simplement parce que l’Eglise, en ce moment des grands changements d’époques, est appelée à offrir plus fortement les signes de la présence et de la proximité de Dieu“. C’est avec ces mots que le pape François a justifié en avril dernier le lancement d’une année sainte extraordinaire, lors des premières vêpres du dimanche de la miséricorde.

“Ce n’est pas le moment d’être distraits, a expliqué le pape à cette occasion, mais au contraire, c’est le moment de rester vigilants et réveiller en nous la capacité de regarder l’essentiel“. “Il est temps pour l’Eglise de retrouver le sens de la mission que le Seigneur lui a confié le jour de Pâques: être signe et instrument de la miséricorde du Père“.

– Le Draw my Jubilé du diocèse de Quimper et Léon a été réalisé pour bien comprendre ce qu’est l’Année de la Miséricorde et découvrir tous les événements proposés pendant le Jubilé. –

Le 11 avril dernier, le pape a également détaillé l’objectif de cette année sainte extraordinaire de la miséricorde: “Une année sainte pour sentir fort en nous la joie d’être retrouvés par Jésus, comme le bon pasteur est venu nous chercher parce que nous étions perdus“, et pour “devenir nous aussi des témoins de miséricorde“. Et le pontife de conclure: “Voilà pourquoi un jubilé: parce que voici venu le temps de la miséricorde. C’est le temps favorable pour guérir les blessures, pour offrir à tous la voie du pardon et de la réconciliation“.

Retrouver la joie

Quelques jours plus tôt, lors de la convocation de l’Année sainte, le 13 mars 2015, le pape avait expliqué avoir souvent réfléchi à la manière dont « l’Eglise pouvait rendre plus évidente sa mission d’être témoin de la miséricorde. C’est un chemin qui commence comme une conversion spirituelle”. Il avait alors invité tous les fidèles à être miséricordieux, insistant tout particulièrement sur les confesseurs.

C’est l’Eglise dans son entier qui est appelée à la miséricorde: “toute l’Eglise, qui a besoin de recevoir la miséricorde, parce que nous sommes pécheurs, pourra trouver dans ce jubilé la joie de retrouver et de rendre féconde la miséricorde de Dieu avec laquelle nous sommes tous appelés à donner la consolation à chaque homme et à chaque femme de notre temps”.

« Plus le péché est grand et plus l’Eglise doit exprimer son amour envers ceux qui se convertissent. »

Commentant l’Evangile de Luc et la parabole de la pécheresse et du pharisien, il avait affirmé que “chaque geste de cette femme parle d’amour et exprime son désir d’avoir une certitude inébranlable dans sa vie: celle d’être pardonnée. Cette certitude est très belle. Et Jésus lui donne cette certitude. En l’accueillant, il lui montre l’amour de Dieu pour elle, une pécheresse publique!”

Si cette femme a parlé avec son cœur, ce n’est pas le cas du pharisien, Simon, qui “reste fermé au seuil de la formalité. C’est une mauvaise chose, l’amour formel”. Le pape a expliqué que Simon n’invoquait que la justice et qu’il se trompait en faisant ainsi. “Il s’est arrêté à la surface, à la formalité, il n’a pas été capable de regarder le cœur”.

Or, a rappelé le pape, Jésus nous pousse “à ne jamais s’arrêter à la surface des choses, surtout quand nous sommes face à une personne (…) Plus le péché est grand et plus l’Eglise doit exprimer son amour envers ceux qui se convertissent”.

Pour les 50 ans de Vatican II

L’organisation concrète de ce Jubilé extraordinaire a été confiée au Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Son ouverture coïncidera avec le cinquantenaire de la conclusion du Concile Vatican II, en 1965. Le dernier Jubilé extraordinaire, l’Année sainte de la Rédemption, s’était déroulé en 1983, pendant le pontificat de Jean Paul II.