Saint-Maurice, une cure d’accueil

En septembre dernier, le pape François invitait chaque paroisse à accueillir une famille de réfugiés. Un appel qui n’est pas resté lettre morte à la cure de Saint-Maurice. Depuis le 10 décembre dernier, les chanoines Guy Luisier et Gilles Roduit accueillent Elsa, une jeune maman érythréenne, et ses trois garçons.

Trajets à l’école, ou chez les copains d’école, promenades en montagne et cours de français s’ajoutent à la charge pastorale des deux prêtres qui prennent des allures de “grands-pères” pour cette famille de réfugiés.

S’ils sont habitués à vivre au contact du “Sud du Monde”, à travers leurs séjours réguliers au Congo ou à Haïti, cet accueil reste un défi pour les chanoines. Il s’agit d’accepter de voir réduire ses espaces de vie pour que d’autres puissent avoir le leur, accepter de partager une cuisine, accepter que des bruits d’enfants rompent les activités intellectuelles et spirituelles ordinaires.

“Un surcroit de vie et de défis nous rapproche de l’Evangile”

Mais “un surcroit de vie et de défis nous rapproche de l’Evangile, expliquent-ils. Un évangile qui ne s’incarne pas dans des visages concrets est un vieux grimoire de lettres mortes. Nos cures et nos paroisses doivent être des lieux de vie”.